Chroniques de l’ordinaire bordelais. Épisode 260

La cité interdite

A la différence de cette pauvre langue française, le gascon dispose du « datif d’intérêt » qui permet d’exprimer à qui est destiné un objet. Je ne vois pas d’autre façon de dire ce qui est en train de se mettre en place à Bordeaux au nom de la « réforme » comme il est écrit. Comme naguère derrière ses remparts, la ville se referme sur elle-même pour interdire aux personnes de l’extérieur d’y accéder. Ce ne sont plus des murs comme ceux qui encadraient la Porte d’Aquitaine jusqu’au XIXème siècle, mais des procédés plus discrets mais non moins efficaces. Si vous ne pouvez venir dans la ville qu’en auto, pour peu que vous habitiez hors de portée du tram, il devient prohibitif de stationner et en tout cas, il est préférable de disposer d’un téléphone portable pour payer. Sinon il est devenu impossible d’accéder à la ville.

A croire qu’ils veulent se la garder pour eux. Que volen se l’ac gaitar per eths.

Bernard Traimond

 

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