Chroniques de l’ordinaire bordelais. Episode 442

            Dans un magasin bon marché un « Kit de promenade pour chat ». J’imagine la pauvre bête terrorisée, tirée en laisse sur quelque trottoir où tout lui est hostile, les bruits, les mouvements, les chiens… (Je l’ai vu). Ce qui m’étonne le plus c’est la capacité de ces « amis des bêtes » à occulter la souffrance des animaux qu’ils affirment défendre.

            Qui peut autant ignorer les façons de vivre des chats pour concevoir qu’on puisse les attacher, les promener sur les trottoirs sans constater leurs frayeurs, leurs résistances, leurs angoisses ? Certes les chats ne sont pas des animaux des plus pacifiques mais comment ne pas voir qu’il viennent chercher chez les humains, leurs maisons et leur nourriture, le calme et la sécurité que leurs donnent les caresses qu’ils réclament tant.

            Leur refuser ce cadre leur impose des conditions de vie difficiles dont ils n’ont aucun moyen de sortir même pas auprès de leurs petits – ce grand bonheur des chattes – car la stérilisation est devenue la règle au nom de l’interdiction de tuer. Et toutes ces tortures se font au nom d’un « bien-être animal » imaginé depuis peu.

Bernard Traimond

A propos antropologiabordeaux

Association loi 1901
Cet article a été publié dans Chroniques de l'ordinaire bordelais. Ajoutez ce permalien à vos favoris.

Laisser un commentaire