Premiers travaux

Certains étudiants se montrent sensibles à l’épistémologie promue au sein du groupe Antropologia. Leur travail marque un premier effort d’enquête et d’écriture tenant compte de l’influence critique du post-modernisme, et de l’importance de la parole et des interactions.

Egalement formée en architecture, Margot Rieublanc s’interroge sur le métier de bergère en milieu urbain, et en parle à travers la restitution interprétative de deux situations d’interlocution.

Enseignante de Tango, Anne Debernardi décrit et interprète une situation de milonga et quatre conversations, dont elle rend compte par un effort original d’écriture polyphonique.

Lorsque l’interlocutrice de l’anthropologue pratique elle-même une certaine anthropologie et que l’une et l’autre cultivent l’art du théâtre, on s’y perdrait presque. « Magma » fait de l’anthropologie interprétative et linguistique pour produire des performances théâtrales, elle enquête pour parler le monde et le faire bouger ; Margot Cazaux-Ribère explore le dialogue entre science et art.

Une rencontre entre Charlotte Alemany, une infirmière étudiant l’anthropologie et « Satoucha », qui lui raconte son expérience corporelle de la souffrance parce qu’elle est une femme. Un texte dans lequel l’interlocutrice a autant la parole, si ce n’est plus, que l’enquêtrice, et dessine ce qu’elle ne met pas en mots.

Steven Prigent

Publicité