Chroniques de l’ordinaire bordelais. Épisode 92

Blanc bonnet

Sur le papier,  les  couleurs  ne manquent pas. Elles ne suffisent pas toujours. Les  têtes  qui les  représentent ont aussi  parfois leur  importance.  Sauf pour  une  nuance  de  bleu à  laquelle on ne prête aucune attention : out d’office. Du  choix sur le papier  donc.

Orange  d’abord, l’arrogance dilettante,  le riche   évitant l’ISF qui  perd  depuis 30 ans cette élection (et bien d’autres). Le  rose  pitoyable qui abandonne sa ville pour  venir croiser le  fer dans une plus grande, il  complote, l’ambitieux et se convertit sans vergogne à des religions qu’il a toujours combattues (l’écologie, les langues régionales…). Rouge, le petit apparatchik fils de, prétentieux et hautain qui n’a jamais travaillé (ou si peu…)  La girouette arc-en-ciel ? La jeune snobinarde en tailleur Dior vert ? Le sous-marin soi-disant populaire ?

Hier enfin le harcèlement a cessé, il était  possible d’aller au marché sans tomber sur ces lèche-bottes soudain très avenants que nous ne verrons plus pendant des années… Ils vont réhabiliter quelque quartier, nous doter d’un éco-quartier (c’est la  mode) construit en zone inondable, rénover les Halles, soigner la voirie, nous choyer… Tous. Avec le soutien de ténors nationaux,  devant les caméras des télévisions nationales…

Une amie qui vote dans une  petite  commune où ne se présente qu’une liste de 11 noms m’expliquait qu’elle avait  le droit de barrer  des noms. Aujourd’hui  elle  en rayera 6 la veinarde ! Au moins, chaque candidat sera au clair sur sa réelle (im)popularité.  Avec  cette  option qui m’est interdite, j’aurai eu le choix entre deux listes, il aurait suffi de couper les têtes…

Une  électrice

A propos antropologiabordeaux

Association loi 1901
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